750 grammes
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Les recettes à l'Annie
27 août 2011

Le bonheur de faire son pain: Osez!

Le pain et moi, c'est une histoire d'amour depuis toujours. Le pain bis du boulanger ambulant qui passait dans le village de ma mémé en Auvergne, dans le Cantal...une région que l'on atteignait lorsque j'étais petite après de longues, longues heures de route. La tourte était énorme, avec une croûte brune, les bords des grignes noirs et la mie délicieusement souple et parfumée. C'était , je pense, un pain de méteil, avec de la farine de blé et de seigle. Le pain était enveloppé dans un torchon et rangé dans un placard, dans un angle de la pièce à vivre qui servait de cuisine, de salle à manger et de salon. Au moment du repas, mon grand père la coinçait verticalement, dans le tiroir du bout de la table, et là avec son couteau Laguiole, il coupait des larges tranches. Ce pain, savoureux et nourrissant pouvait rassir une semaine sans perdre ses qualités. Une tartine couverte de crème de lait frais ou de confiture de mûres sauvages, était le goûter le plus délicieux de mon enfance.

Plus tard, ce sont des souvenirs autour des bagarres pour avoir le quignon de la baguette fraîche en sortant de la boulangerie...mais ça c'était à Paris. Du plus loin que je me souvienne j'ai toujours entendu ma mère rouspéter contre le pain de mauvaise qualité, qui séchait en un clin d'oeil, et qui n'avait aucun goût et qui finalement revenait cher, puisqu'on en jetait beaucoup...et ça ce n'était pas dans sa culture d'origine. Quand, un nouveau boulanger ouvrait et faisait des miches rustiques, les reproches s'apaisaient pour un temps mais, allez savoir pourquoi, ça ne durait jamais...peut-être que ces pains là ne se vendaient guère à l'époque et le pain blanc gagnait toujours!.

Aujourd'hui, j'ai la chance d'avoir un boulanger qui fait un pain délicieux, "Le petit mitron" à Crolles: le pain est cuit sur place, dans un immense four à bois qui donne dans la boulagerie. Il n'est pas encore en BIO mais, la démarche est déjà là. Et quand il ferme...c'est dur...alors...au boulot!.

Mon amie Muriel, qui tient des chambres d'hôtes en Cévennes,ICI, fait son pain depuis des années pour sa famille et surtout pour ses clients. Elle m'a maintes fois expliqué et montré sa technique...elle m'a même envoyé une fois, du levain en colissimo! mais, pour celle qui sait faire le pain...cela parait simple et évident.

Muriel:"Alors tu vois, quand la pâte ne colle plus aux doigts, c'est qu'il y a assez de farine...et puis le temps de levage...ça dépend, du temps qu'il fait , de la température... et puis, tu vois si la pâte lève vite, ou non, et puis pour la cuisson..."bref, c'est un vrai savoir faire et s'y coller c'est comme pour les macarons, il faut entrer dans l'expérience et accepter les ratés avec humilité sans renoncer.

Vous aurez compris que j'ai franchi une petite étape cet été et que je me sens de vous partager cette aventure de "faire son pain". Les livres sont légion, les blogs innombrables qui donnent tous les conseils possible pour réussir son pain. J'ai beaucoup lu, j'ai beaucoup cherché, j'ai tenté l'expérience avec une machine à pain...quelle déception! ces pains carrés, cubiques, qui ressemblent à des pains de mie, dans lesquels on met du lait en poudre!, non, décidement, si je fais du pain, ce sera du pain traditionnel, au levain naturel, tout simplement...enfin, "tout simplement" faut voir!.

Gontran Cherrier m'a bien fait rêver sur Cuisine TV, et j'ai beaucoup regardé ses mains danser dans la farine, caresser la pâte, transformer une boule en pains de toutes sortes. Quand je regarde Gontran, je vois un artisan boulanger expérimenté: je peux me nourrir en le regardant.

Je vais poster tout au long de l'automne des recettes de pains, réalisables avec ou sans robot. Des pains simples, de campagne, de ferme, pain complet, pain d'ici et d'ailleurs avec le pain de Toscane, qui devrait plaire à Pique Assiette!, cette genevoise amoureuse de la cuisine italienne. Et puis, des pitas, des nans, des tortillas pour faire des en-cas originaux et nourrissants. Et puis...mais on sera déjà à Noël!alors, assez fait saliver : en cuisine!

Je vous souhaite une belle fin d'été et rendez-vous pour la première recette de pain, très vite!

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Alannie

Commentaires
D
Oui, mais alors, Chère Annie, ou en êtes-vous avec ce cher pain bis, que je désespère de retrouver un jour, en bonne Cantalou que je suis. Le boulanger d'Aurillac, où vivaient mes grands-parents, a pris sa retraite, emportant avec lui, certainement, sa recette, car ses successeurs n'ont plus commercialisé qu'un semblant d'ersatz, à peine mangeable, à mes yeux. Depuis deux mois, mon chéri a mis au point un levain maison pour faire un pain noir aux céréales, une merveille, (mais essais multiples nécessaires). Le pain bis, c'est pour aujourd'hui et c'est moi qui serai au "pétrin". 3e essai, les précédents étant décevants. Je croise les doigts.
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La cuisine comme un art de vivre l'instant présent, le partage et la transmission. Ma cuisine est ouverte sur le monde, elle met en avant les produits bio locaux et de saison. Tendance actuelle...trouver une voie joyeuse entre flexitarisme et gourmandise
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